Pour les conducteurs séniors, comme pour les jeunes conducteurs, le permis de conduire est souvent un symbole d’indépendance et de liberté retrouvée.

Fréquemment, à la retraite, les séniors partent au volant de leurs anciennes découvrir nos belles régions françaises.

Il ne faut pas pour autant en oublier les règles élémentaires de sécurité.

Il est donc essentiel d’être réaliste sur ses aptitudes à la conduite en toutes circonstances.

Les trajets pourront ainsi s’effectuer dans les meilleures conditions.

Vieillissement et aptitude à la conduite automobile

L’âge importe peu.

Les conducteurs octogénaires sont plus responsables que ceux quadragénaires ou quinquagénaires.

Malgré tout, le vieillissement a des conséquences inéluctables sur l’aptitude à conduire un véhicule.

Avancer en âge entraine des altérations de l’ouïe, de la vue et des réflexes au volant.

Sans parler des difficultés grandissantes à analyser plusieurs informations à la fois.

A cela, peut s’ajouter la dépendance aux médicaments qui accroit le risque d’accident de la route.

Il faut donc être clairvoyant sur ses réelles aptitudes à la conduite.

Des fonctions cognitives indispensables pour une bonne conduite

Les facultés cognitives sont les capacités de notre cerveau qui nous permettent d’être en interaction avec notre environnement au quotidien.

Il existe différentes facultés cognitives :

  • La vue ;
  • La perception ;
  • Le champ visuel ;
  • L’audition ;
  • L’attention ;
  • La mémoire ;
  • La motricité ;
  • Les réflexes ;
  • Le langage ;
  • Le raisonnement.

Si un conducteur n’est pas en pleine possession de ses facultés cognitives, il ne lui est pas possible de :

  • percevoir ;
  • se concentrer ;
  • raisonner ;
  • s’adapter ;
  • interagir avec les autres.

Aussi, les troubles cognitifs ne sont pas compatibles avec une bonne conduite.

Il faut être donc redoubler de prudence, et éviter de longs trajets, notamment en cas de traitement médicamenteux.

La conduite et les médicaments qui affaiblissent vos facultés cognitives ne font pas bon ménage.

Nos recommandations :

Surveillez régulièrement votre état de santé.

N’hésitez pas à consulter régulièrement votre médecin généraliste pour faire tester votre ouïe et vos réflexes. Tout comme un ophtalmologiste pour faire tester votre vue. Des affections comme l’hypertension artérielle, les troubles du rythme cardiaque, l’Alzheimer non diagnostiquée peuvent entrainer des accidents de la circulation.

Demandez également à votre médecin si votre traitement médicamenteux n’aura pas d’incidence sur votre conduite.

Des statistiques sur les accidents mortels implacables

Les données statistiques sont impitoyables.

Les conducteurs séniors, âgés de plus de 65 ans, sont les plus impliqués dans les accidents de la route après les conducteurs âgés de 18 à 24 ans.

Bien qu’ils soient respectueux et attentifs aux règles de conduite, les conducteurs séniors sont plus impliqués que les autres dans les accidents mortels de la circulation.

Probablement, en raison d’une plus grande vulnérabilité de leur organisme..

Les femmes de plus de 65 ans sont tout autant impliquées voire plus, vraisemblablement en raison d’une faible pratique de la conduite.

Des statistiques sur les accidents matériels nettement plus favorables

Les conducteurs seniors, contrairement aux idées reçues, ne provoquent pas plus d’accidents que les autres.

Plus réfléchis, ils compensent la baisse de leurs facultés cognitives par un comportement plus prudent au volant.

Cela se traduit par :

  • un abaissement de la vitesse ;
  • une conduite limitée par mauvais temps ou la nuit ;
  • des arrêts fréquents en cas de fatigue.

Les assureurs ont analysé les typologies des sinistres occasionnés par les conducteurs séniors.

Le plus souvent, il s’agit de ;

  • collisions avec tiers aux croisements ;
  • chocs aux intersections :
  • changements de file ou de direction non signalés ;
  • chocs arrière en raison d’un freinage tardif.

Attention : les accidents répétés sont généralement avant-coureurs d’accidents avec des circonstances plus graves.

Nos recommandations :

  • Gardez vos distances de sécurité. Pour anticiper toute réaction du véhicule qui vous précède, il vous faut garder une distance de sécurité. Le Code Rousseau prévoit notamment que « Devant vous, l’intervalle entre deux voitures doit être au minimum de 2 secondes ».
  • Faites preuve de prudence aux intersections. Faites connaitre vos intentions de tourner à gauche ou à droite en mettant votre clignotant et en observant la circulation à l’aide de vos rétroviseurs.
  • Franchissez les carrefours giratoires en cédant le passage aux autres véhicules venant de votre gauche. Restez à droite pour quitter le carrefour giratoire, sans oublier de signaler votre intention en mettant votre clignotant avant de sortir.
  • Insérez-vous sur une voie de circulation en ayant vérifié que vous puissiez le faire. Quand vous entrez dans une voie d’accélération, pensez à mettre votre clignotant pour signaler votre intention, et augmentez votre vitesse. Si vous n’êtes pas certain de pouvoir vous engager dans la circulation, ralentissez ou arrêtez-vous (si nécessaire) pour laisser la priorité aux véhicules déjà engagés. Ne comptez pas toujours sur la courtoisie des autres conducteurs pour vous laisser vous insérer dans la circulation. Sur l’autoroute, roulez à droite, la file de gauche ne servant que pour des dépassements ponctuels.
  • En quittant votre stationnement, assurez-vous que vous pouvez le faire à vitesse réduite. Soyez vigilant avec les piétons et les cyclistes. Assurez-vous que vous pouvez manœuvrer pour quitter votre stationnement. Il est recommandé de prendre un stationnement en marche arrière pour faciliter la sortie du stationnement.
  • Corrigez les mauvaises habitudes, comme des mains mal positionnées sur un volant.
  • Actualisez vos connaissances de la route. Depuis l’obtention de votre permis de conduire, les règles de circulation ont évoluées. N’hésitez pas, si vous le jugez nécessaire, à prendre quelques cours de remise à niveau dans une auto-école.
  • Mettez votre ceinture de sécurité en toute circonstance. Elle sauve des vies même sur de courts trajets, à l’avant comme à l’arrière du véhicule.

N’oubliez pas que les conducteurs seniors ont une vraie expérience de la conduite.

Ils sont capables de s’adapter et d’anticiper.

Ils ont le sens des responsabilités sur la route.