Les véhicules de collection dans la ligne de mire de l’impôt sur la fortune improductive
C’était le sujet qui revenait sur toutes les lèvres lors du dernier salon Epoqu’Auto qui s’est tenu à Lyon au mois de novembre dernier.
Il était question d’impôt sur la fortune improductive.
Le projet de loi de finances 2026 étant désormais plus précis, une inquiétude grandit chez tous les passionnés de véhicules de collection.
Car, ils pourraient être concernés par cette nouvelle taxe.
Faisons le point.
Ce qu’il faut essentiellement retenir de ce projet de nouvel impôt
Le budget 2026 prévoit la création d’un nouvel Impôt sur la fortune improductive.
Les véhicules de collection figurent clairement parmi les biens visés.
Et ce, alors même que la Fédération Française des Véhicules d’Epoque (FFVE) rappelle pourtant que la filière collection représente un véritable patrimoine productif.
Une résolution parlementaire a déjà été déposée pour la reconnaissance et la valorisation du patrimoine automobile français afin de protéger les véhicules anciens.
De quoi s’agit-il exactement ?
Depuis 2018, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) a remplacé l’impôt sur la fortune (ISF), en ciblant uniquement les actifs immobiliers non professionnels.
Par définition, un actif immobilier non professionnel est un bien qui a une valeur inscrite dans le patrimoine d’une personne physique ou morale, et qui peut générer un revenu ou une plus-value
Un amendement introduit dans le projet de loi de finances pour 2026 propose d’élargir cet impôt en le transformant en impôt sur la fortune improductive.
Derrière ce terme, l’idée est précisément de taxer certains biens comme l’or, les œuvres d’art, les yachts et désormais les véhicules de collection, expressément cités dans le texte.
Toutefois, il n’est pas expressément question de taxer automatiquement tous les propriétaires d’un véhicule de collection.
La taxation ne s’appliquerait que si le patrimoine global dépasse 2 millions d’euros, avec un taux unique de 1 % au-delà de ce seuil.
Aucune précision n’est toutefois apportée sur la méthode de valorisation des véhicules concernés.
Celle-ci se fera-t-elle sur expertise ou sur le prix d’achat du véhicule ?
Quelle sera la définition même du véhicule de collection concerné ?
Dans l’immédiat, le texte doit encore être examiné par le Sénat.
Rien n’est donc encore définitif.
Un patrimoine vivant et un enjeu majeur pour l’économie
La Fédération Française des Véhicules d’Epoque a immédiatement réagi en rappelant l’importance économique et culturelle du patrimoine roulant.
Les quelques chiffres issus de sa dernière étude socio-économique ont été mis en avant.
Les propriétaires de voitures de collection consacrent en moyenne près de 3 000 € par an à l’entretien, aux réparations, à l’assurance et au stationnement de leur véhicule.
Et si l’on ajoute les dépenses liées aux sorties en club, rallyes touristiques, salons et autres événements, le coût atteint quelques 5 500 €.
De son côté, le secteur professionnel de la voiture de collection génère chaque année près de 3,5 milliards € de chiffre d’affaires.
Il représente quelques 23 500 emplois équivalents temps plein.
Près de 40 % des entreprises de cette filière prévoient d’ailleurs de recruter dans les cinq prochaines années.
Les collectionneurs, quant à eux, contribuent fortement à l’économie touristique, avec environ 1,5 million de nuitées hôtelières enregistrées chaque année.
Certains événements majeurs, comme Le Mans Classic, peuvent même générer jusqu’à 100 millions € de retombées locales à chaque édition.
Le marché du véhicule de collection fait tourner l’économie, attire les visiteurs et perpétue des savoir-faire précieux.
Un patrimoine menacé à terme ?
Si tous les collectionneurs de véhicules anciens ne seraient pas concernés par le seuil des deux millions €, certaines catégories de collectionneurs pourraient être visées.
Cela pourrait aller du collectionneur possédant une seule voiture de valeur élevée jusqu’au collectionneur passionné ayant constitué une collection au fil du temps, et dont la valeur marchande a explosé.
Aussi, une taxation pourrait entraîner des ventes forcées et accentuer un phénomène déjà observé depuis quelques temps, à savoir la fuite à l’étranger de belles pièces du patrimoine automobile français.
Une résolution déjà déposée pour protéger la filière
Pour éviter que les véhicules de collection ne soient intégrés dans le calcul de cet impôt sur la fortune improductive, la FFVE soutient une résolution parlementaire déposée en date du 8 juillet 2025.
Celle-ci vise à reconnaître officiellement les véhicules anciens comme patrimoine historique et culturel, les excluant ainsi durablement de cet impôt.
À ce stade, rien n’est acté.
L’avis de l’assureur Mascotte Assurances
Le texte du projet de loi est encore flou, et son parcours législatif n’est pas terminé.
Cependant, les véhicules de collection sont clairement mentionnés, ce qui inquiète à juste titre.
Une adoption sans amendement pourrait ouvrir la porte à une taxation inédite, même si elle ne concernerait qu’une minorité de propriétaires.
La suite dépendra des débats au Sénat et du poids des acteurs mobilisés pour défendre un patrimoine roulant qui fait partie intégrante de notre histoire.
Affaire à suivre…
Les véhicules de collection dans la ligne de mire de l’impôt sur la fortune improductive
15 décembre 2025 | Actualité Assurance Collection et Prestige
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