LA JAGUAR TYPE E, LA REFERENCE ANGLAISE DE LA VOITURE DE COLLECTION

C’était assurément l’une de plus belles réussites de l’automobile lorsque la Jaguar Type E vit le jour en 1961. La Jaguar Type E, communément appelée Jaguar E-Type au Royaume-Uni, était une automobile de sport fabriquée par le constructeur
britannique Jaguar dans les années 1960 et 1970.

La Type E, qui avait adopté une ligne rappelant celle de la Jaguar D-Type, était de conception moderne pour l’époque et succédait à la série des XK. En effet, en 1957, et alors même que l’XK 150 venait d’être commercialisée, le projet de la
Type E et d’une nouvelle gamme de voitures automobile de sport voyait le jour.

La Type E, présentée en mars 1961 à Genève, était la vedette du salon international de l’automobile de Genève. Elle enthousiasme le public et la presse spécialisée. En plus de ses aptitudes esthétiques et mécaniques, elle est affichée
à un prix attractif, presque équivalent à celui d’une Porsche 356 bien moins performante. La réussite commerciale de la Jaguar Type E était immédiate et la voiture connaîtra un succès exceptionnel aux Etats-Unis, sous l’appellation commerciale Jaguar XK-E.

Commercialisée avec le moteur six cylindres de 3,8 litres de la XK 150 S, la Type E se déclinait simultanément en deux modèles cabriolet et coupé deux places (Série 1 3,8 litres). En octobre 1964, elle était dotée d’un bloc moteur réalésé à 4,2 litres et recevait une boîte de vitesses complètement synchronisée.

Un modèle coupé 2+2, pour répondre aux demandes du marché américain, était proposé dès 1966. Malgré un empattement plus allongé, les places arrière semblaient destinées à des passagers de taille moyenne. Malgré une surélévation du toit et
du pare-brise qui contrastait avec le design originel de la Type E, cette version 2+2 connut un véritable engouement commercial.

La série 1 est sûrement la plus recherchée, car considérée comme la plus parfaite, malgré quelques désagréments d’utilisation. Cette série est initiatrice du mythe Type E. Les modèles étaient, au début, déclinés en coupé ou cabriolet,
puis en 2+2. Le coupé 2 places n’était plus fabriqué à partir de la Série 3. Les modèles de la série 1 se caractérisaient caractérisés par des phares carénés de verre, des demi pare-chocs antérieurs et postérieurs et des commutateurs de
tableaux de bord de type aviation. Les premiers modèles produits de 1961 à 1963 étaient équipés d’un tableau de bord et d’une console centrale en aluminium ainsi que de sièges baquets et d’une boîte de vitesses Moss, bruyante mais
fiable. Dès 1964, avec l’arrivée de la 4.2 litres, les sièges baquets furent remplacés par des sièges inclinables beaucoup plus confortables, alors que le tableau de bord et la console centrale étaient recouverts d’un vinyle noir qui
remplaçait l’aluminium bouchonné. Le radiateur, le système de refroidissement et le ventilateur étaient considérablement améliorés sur la 4.2 litres. La boîte Moss était remplacée par une boîte Jaguar entièrement synchronisée, plus
agréable et efficace.

Les tout premiers modèles à planchers plats, appelés « flat floor », commercialisés en 1961, et ce jusqu’à janvier 1962, sont aujourd’hui recherchés, alors même qu’ils sont bien plus inconfortables que les autres en raison du peu
d’espace réservé aux jambes. La ligne pure des versions coupé et en cabriolet est d’une vraie beauté esthétique. Sa cote actuelle ne cesse de monter, particulièrement depuis le cinquantenaire en 2011. La version 3,8L en cabriolet est la plus
demandée.

La série 1 1/2 (1967), est une série intermédiaire qui avait été produite en 1967 pour répondre aux normes américaines de sécurité. Une version allongée 2+2 avait été conçue pour répondre à la demande du marché américain et, des modèles destinés à la Californie se voyaient dotés de deux carburateurs Stromberg pour répondre aux normes antipollution drastiques de cet état.

La série 2, produite de 1968 à 1970, la Type E subissait quelques modifications techniques et esthétiques qui altéraient la pureté originelle de la carrosserie pour répondre aux exigences antipollution et aux normes de sécurité imposées
par les États-Unis, premier marché pour le constructeur Jaguar, ainsi que par le besoin impérieux d’améliorer la fiabilité. Esthétiquement, les différences extérieures portaient essentiellement sur l’absence de carénage vitré des
phares, des pare-chocs plus enveloppants et plus hauts, une entrée d’air plus ample à l’avant pour améliorer le refroidissement et à l’intérieur, un nouveau tableau de bord avec des interrupteurs basculants. Sur le plan mécanique, aux
États-Unis, les trois carburateurs SU HD8 avaient été remplacés par deux carburateurs Zenith-Stromberg pour réduire la puissance du véhicule. Les versions européennes gardaient les trois carburateurs SU HD8. La série 2 est la
plus fiable et la plus facile à conduire des Jaguars type E parce que dotée d’un circuit de freinage amélioré (Girling) et d’un radiateur imposant refroidi par deux ventilateurs électriques.

La série 3, produite de 1971 à 1975, connaissaient des modifications esthétiques et mécaniques, avec un nouveau moteur V12 de 5,3 litres qui caractérisait cette série, malgré quelques exemplaires commercialisaient avec la motorisation 6 cylindres XK. Le volumineux moteur requérait une grille de radiateur surdimensionnée, malgré des problèmes de refroidissement persistants. Ce bloc moteur, moderne pour l’époque, s’avérait extrêmement fiable dès lors qu’il était parfaitement
entretenu. La série 3 s’appuyait principalement sur la version 2+2 avec un empattement rallongé et une boîte automatique. Les freins avant étaient désormais ventilés.

La Jaguar Type E est assurément une automobile de collection que chaque collectionneur aimerait posséder. Son allure et ses performances en font une automobile de collection exceptionnelle assurément appelée à prendre encore de la valeur…