Le guide pour rouler serein en voiture de collection

Assurer une voiture de collection, ce n’est pas seulement cocher une case administrative.

C’est avant tout protéger un patrimoine, un plaisir de conduite en toute quiétude.

Pourtant, de nombreux passionnés se retrouvent dans des situations compliquées simplement parce qu’ils ont sous-estimé certains aspects essentiels de leur contrat.

Entre la multitude d’offres, les termes parfois incompris et l’envie d’aller vite ou de réaliser de réelles économies financières, les pièges ne manquent pas.

Voici les principales erreurs à connaître pour faire les bons choix dès le début lorsqu’on assure une voiture de collection.

Se limiter à l’assurance obligatoire, une vraie fausse économie

La responsabilité civile est obligatoire, certes.

Mais elle ne couvre que les dommages matériels et corporels causés aux tiers.

Imaginez, alors que vous venez d’acquérir un véhicule collector, que vous optiez pour la formule de garanties la moins couteuse, et quelques mois plus tard, votre véhicule soit volé.

Votre voiture de collection ne serait pas indemnisé en cas de vol, d’incendie, de vandalisme ou d’accident de la route dans lequel votre responsabilité serait totale.

Pour un véhicule de collection d’une réelle valeur marchande, il est conseillé de se garantir au mieux.

Se protéger contre les risques de vol, d’incendie, ou encore de dommages matériels suite à un accident de la circulation est loin d’être superflu.

Analyser sa situation personnelle pour faire le meilleur choix possible

Assurer sa voiture de collection en pensant que rien ne pourra vous arriver parce que vous l’utilisez peu, c’est prendre un risque inconsidéré.

Avant toute chose, il faut tenir compte de la fréquence d’utilisation, des conditions de stationnement, des types de trajets, de l’âge des conducteurs, et de leur expérience au volant…

Même si un véhicule de collection roule seulement le week-end, cela ne justifie en rien qu’il ne puisse pas être assuré comme un véhicule que l’on utiliserait plus régulièrement.

A titre d’exemple, un véhicule stationné dans un parking collectif n’offre pas les mêmes garanties de sécurité qu’un garage fermé.

Il est essentiel de garantir son véhicule de collection selon sa situation personnelle, car c’est l’assurance de se retrouver couvert au mieux si un problème devait survenir.

Bien prendre connaissance des franchises et exclusions

La franchise est souvent négligée au profit du montant de la cotisation.

Une franchise élevée peut diminuer la cotisation annuelle, comme inversement une franchise peu élevée peut faire grimper la cotisation.

Mais elle peut aussi transformer un petit accrochage en grosse dépense à sa charge.

Et que dire de ces exclusions de garantie qu’on découvre trop tard, faute de les avoir lues attentivement ?

Elles peuvent entraîner une non prise en charge de vos dommages matériels en cas d’accident de la circulation.

Il est conseillé de répondre avec la plus grande exactitude aux questions posées, et de déclarer toute conduite en état d’ivresse, le prêt régulier de votre véhicule à un conducteur non autorisé, ou encore un usage non approprié.

Et ce d’autant plus que l’assureur qui détient le savoir est tenu à un devoir de conseil, et à le devoir de vous guider au mieux au moment de la souscription de votre contrat.

Faire le choix d’une cotisation peu élevée est une erreur fréquente

Une cotisation basse n’est pas forcément synonyme de bonne affaire.

Deux contrats avec des cotisations différentes peuvent proposer des niveaux de garantie très différents.

Franchise d’assistance, rapidité de prise en charge de votre sinistre ou encore délai pour missionner un expert ou indemniser votre préjudice font réellement la différence le jour où vous en avez besoin.

Avant de faire votre choix, comparez le contenu réel des garanties et des services plutôt que la cotisation d’assurance.

Soyez totalement transparent avec l’assureur

Oublier de déclarer un sinistre, aussi mineur soit-il, pourrait avoir de fâcheuses conséquences.

Tout comme ne pas signaler un changement d’adresse, une modification sur le véhicule, ou son prêt habituel à un autre conducteur également.

Les conséquences peuvent être lourdes, et entrainer un refus d’indemnisation ou une résiliation de l’assureur avec inscription auprès d’un organisme spécialisé (AGIRA).