Bon nombre d’usagers empruntent quotidiennement nos infrastructures routières, et cohabiter entre usagers n’est pas toujours chose facile.

Il est essentiel de savoir partager la route avec les autres usagers : motards, cyclistes, piétons et véhicules qualifiés de prioritaires ou d’encombrants.

Voici donc quelques conseils utiles pour cohabiter en toute courtoisie et en sécurité avec les autres usagers de la route.

Comment partager la route avec les piétons ?

Les piétons sont assurément les usagers de la route les plus vulnérables. Le Code la Route définit un usager vulnérable comme un usager empruntant la voie publique et ne bénéficiant pas de protection en cas de choc. Contrairement au conducteur ou aux passagers d’une voiture dont la carrosserie absorbe le choc en cas d’accident de la circulation.

Il est indispensable qu’ils soient protégés. Ils représentaient près de 15% des victimes d’accidents mortels de la circulation en 2019.

Les piétons, notamment en agglomération, ont souvent des réactions inattendues et imprévisibles. Il n’en demeure pas moins qu’ils sont extrêmement vulnérables. Particulièrement, les jeunes enfants qui, par leurs petites tailles, ont beaucoup de difficultés à évaluer la vitesse et les distances des véhicules. Ils sont aussi difficilement repérables des automobiles ou des deux-roues motorisés lorsqu’ils se faufilent entre les véhicules.

De leurs côtés, les piétons âgés sont tout autant vulnérables en raison de troubles de la vue ou de l’ouïe, ou encore en raison du manque d’attention ou d’un amoindrissement des réflexes. Ils sont bien moins alertes et se déplacent plus lentement. Ce qui implique une attention particulière des autres usagers de la route à leurs égards.

Le Code de la route est d’ailleurs bienveillant envers eux rappelant que lorsque l’on croise un piéton qui traverse la chaussée ou s’apprête à s’engager sur la chaussée, qu’il se trouve ou non sur un passage protégé, les autres usagers doivent impérativement le laisser passer.

Comment partager la route avec les cyclistes ?

La pratique du vélo s’est rapidement développée et représente aujourd’hui près de 4% des déplacements quotidiens. Pour autant, dans la plupart des agglomérations ou en zones péri-urbaines, les cyclistes sont souvent victimes d’accidents avec des conséquences particulièrement graves.

Tout comme les piétons, ils ont souvent une fâcheuse tendance à se faufiler entre les véhicules et à surgir brusquement de nulle part sur la chaussée. Ils se mettent inutilement en danger en commettant souvent des infractions au Code de la Route. De jour comme de nuit, ils sont difficilement visibles car ils ne portent pas toujours un équipement de sécurité qui les rend repérables. De leurs côtés, les automobilistes ont énormément de difficultés à anticiper leurs réactions et à apprécier leurs vitesses, alors même qu’il faudrait redoubler de vigilance à leurs égards.

Le Code de la Route suggère notamment aux autres usagers de la route de constamment surveiller leurs angles morts et d’être attentif au moment de changer de direction. Au moment de croiser ou de dépasser un cycliste, il est recommandé d’observer une distance de sécurité de 1 mètre en agglomération et de 1,5 mètre hors agglomération.

Comment partager la route avec les véhicules prioritaires ?

Les véhicules d’intérêt général considérés comme prioritaires sont :

  • Unités d’urgences hospitalières (SAMU, SMUR)
  • Pompiers
  • Police nationale ou municipale
  • Gendarmerie
  • Douanes
  • Transfert de détenus

Les autres véhicules comme les véhicules sanitaires légers (VSL), ambulances, véhicules de sociétés d’électricité ou de gaz, véhicules de déneigement, véhicules de transport de sang ou d’organes ne sont pas considérés comme des véhicules prioritaires.

Le Code de la Route préconise aux autres usagers, lorsqu’ils rencontrent un véhicule d’urgence prioritaire en intervention, de leur céder le passage aux intersections et de faciliter leur circulation à un croisement ou lors d’un dépassement. Pour tous les autres véhicules non prioritaires, il convient également de leur faciliter le passage.

Comment partager la route avec les motos ?

Tout comme les vélos, les motos surprennent souvent les autres usagers de la route car elles ne respectent pas toujours les limites de vitesse autorisées. Elles sont fréquemment mal positionnées, dépassant les véhicules par la droite, ce qui peut s’avérer risqué. La circulation inter-files leur permet de rouler entre les deux files des véhicules les plus à gauche de la voie jusqu’à une vitesse de 50 km/h. Les automobilistes se doivent de redoubler d’attention face à ces usagers tout autant vulnérables que les cyclistes ou les piétons.

Le Code de la Route conseille aux autres usagers d’opter pour un comportement responsable et respectueux envers les motos. Il leur faut contrôler continuellement leurs rétroviseurs et leurs angles morts. Il est aussi recommandé de laisser une distance conséquente entre leurs véhicules et une moto pour faciliter leurs manœuvres dans la circulation.

Comment partager la route avec les véhicules encombrants ?

Véhicules de transport de personnes, véhicules de transport de marchandises articulés ou avec remorque, véhicules agricoles, tous ces véhicules sont qualifiés d’encombrants en raison de leurs dimensions et de leurs poids. Ils circulent à allure réduite (90 km/h au plus), ce qui peut surprendre sur autoroute. Notamment lorsque l’on roule à plus vive allure qu’eux. Ils gênent régulièrement la visibilité des autres usagers en raison de leurs dimensions hors normes. De la même façon, il faut faire preuve de prudence et de vigilance. Notamment lorsque l’on dépasse un bus à l’arrêt, beaucoup de voyageurs n’hésitant pas à traverser la chaussée par l’avant ou par l’arrière de ce véhicule.

Le Code de la Route recommande aux autres usagers, pour conserver une bonne visibilité, d’observer leurs distances lorsqu’ils suivent un véhicule dit encombrant. Les cyclistes et piétons doivent également penser pour leur sécurité que le chauffeur d’un véhicule encombrant ne voit pas toujours les autres usagers lors d’un changement de direction en milieu urbain, notamment du côté passager.