L’été est là, les températures ne vont pas tarder à grimper considérablement. Les week-ends s’annoncent avec en prévision des virées en bord de mer pour ceux qui ont l’avantage de vivre dans le Sud de la France. Les tee-shirts, shorts, maillots de bains, claquettes et tongs vont rapidement remplacer les habits d’hiver.

Cependant, est-il pour autant autorisé de conduire avec des tongs aux pieds, ou encore pieds nus ? Quel risque prend-on vraiment à prendre le volant ? À l’aube de ces vacances d’été, regardons ce que dit exactement la loi à ce sujet.

Que dit exactement la loi à ce sujet ?

Beaucoup d’accidents ont pour origine une tenue vestimentaire inadaptée avec la conduite d’un véhicule en toute sécurité.

Pour autant, et même si rien n’est expressément prévu à propos de ces tenues vestimentaires, l’article R412-6 II du Code de la Route stipule précisément que « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent ».

Il mentionne en outre que « ses possibilités de mouvement et son champ de vision ne doivent pas être réduits par le nombre ou la position des passagers, par les objets transportés ou par l’apposition d’objets non transparents sur les vitres ».

Qu’en serait-t-il en cas d’infraction aux dispositions de l’article R412-6 II du Code de la Route ?

La loi est formelle à ce sujet. Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions de l’article R412-6 du Code la Route est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.

L’interprétation est sans appel, considérant que les textes laissent entendre que claquettes ou tongs peuvent empêcher ou perturber la bonne exécution des manœuvres de conduite dans un flot dense de circulation (freinage retardé, accélération intempestive, marche arrière perturbée, …).

Bien évidemment, le port de sandales ou de tongs peut être à l’origine d’une manœuvre mal effectuée, potentiellement dangereuse.

Dès lors, les forces de l’ordre peuvent être tentées de considérer que le conducteur n’a pas une tenue adéquate à la conduite de son véhicule en toute sécurité.

Même s’il ne perdra pas de points sur son permis de conduire, il est passible d’une amende forfaitaire de 35 euros, qui peut être minorée à 22 euros ou majorée à 75 euros selon les délais à s’acquitter de son paiement. En cas de refus catégorique de la part du conducteur d’opter pour une tenue adaptée, son véhicule pourrait même être immobilisé.

Et qu’en serait-t-il en cas d’accident de la route ?

Les assureurs sont normalement en droit de considérer cette pratique comme dangereuse pour la sécurité des autres usagers de la route, empêchant la bonne exécution des différentes manœuvres de conduite.

Le conducteur conduisant pieds nus, en tongs, claquettes ou sandales ouvertes pourrait être fortement sanctionné par son assureur en cas d’accident responsable.

Celui-ci pourrait le poursuivre pour mise en danger de la vie d’autrui, considérant que sa tenue était inadaptée à la conduite en toute sécurité du véhicule.

Il pourrait alors ne pas procéder à l’indemnisation des dommages occasionnés au véhicule du conducteur, même si celui-ci est assuré pour ses propres dommages.

Il est donc conseillé de porter des chaussures fermées pour éviter de prévisibles embêtements en cas d’accident de la circulation.

Pour les conducteurs d’engins motorisés à deux-roues, la conduite pieds nues ou en tongs pourrait entraîner de conséquentes séquelles corporelles.